La loi du 19 octobre 2020 encadrant l'exploitation commerciale de l'image d'enfants de moins de seize ans sur les réseaux sociaux

Les risques liés à la pratique du « sharenting »

Le « sharenting » ou surpartage parental désigne la publication de contenus concernant des enfants, par leurs propres parents, sur des plateformes en ligne.  En quête de profit et de popularité, ces parents mettent en scène leurs enfants contre des contrats publicitaires, des placements de produits, une rémunération au nombre de vues. Cette pratique s’est massifiée ces dernières années et présente des risques de cybermalveillance :

  • la diffusion peut porter préjudice sur le long terme ou donner lieu à du chantage ou du cyberharcèlement

  • les images peuvent être détournées notamment par des réseaux pédo-criminels

  • cela induit une exposition excessive aux écrans

La protection des enfants influenceurs malgré eux

La loi du 19 octobre 2020, entrée en vigueur en avril 2021, vise à encadrer le travail des enfants influenceurs de moins de 16 ans, sur les plateformes de vidéos type volgs ou Youtube. Elle instaure un double contrôle réglementaire :

  • d’une part, elle oblige les parents à respecter la vie privée de leur enfant, y compris son droit à l'image, au titre de leurs prérogatives liées à l’exercice de l’autorité parentale

  • et d’autre part elle enjoint les plateformes en ligne à adopter des chartes de bonnes conduite.